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VIBRATIONS CULTURELLES
20 avril 2016

GERMANIA - par Harald Gilbers

18-04-2016 10;45;42 (2)

     Harald Gilbers est né en 1969. Après avoir suivi des études de lettres anglaises et d'histoire, Harald Gilbers travailla comme journaliste culturel puis comme metteur en scène indépendant. Actuellement il vit dans la région de Munich. 

     Germania, édité en 2015 chez Kero puis début 2016 chez 10/18 (collection "Grands détectives") est son premier roman qui obtint le prix de littérature policière Friedrich Glauser. 

     Mois de mai 1944 à Berlin. La capitale du troisième Reich, la ville qui devait devenir Germania selon les rêves de Hitler et les plans de l'architecte Speer, n'est plus que ruines sous les bombardements de l'aviation alliée. Un matin on découvre devant un monument aux morts de la Première guerre mondiale, une jeune femme morte, les jambes écartées dévoilant une blessure affreuse: ses parties génitales sont absentes, découpées par un objet tranchant. De plus, l'autopsie révèle qu'un clou est enfoncé jusqu'au cerveau dans chaque oreille. On apprend rapidement que ce n'est pas la première victime  mais la seconde femme tuée de la même façon et le corps disposé de la même manière devant un autre monument aux morts. Devant l'impuissance de la police à résoudre cette affaire, le SS-Hauptsturmfürer (équivalent de capitaine) Vogler charge le commissaire Richard Oppenheimer de reprendre l'affaire depuis le début. Décision étrange car Oppenheimer est juif et se trouve être officiellement interdit d'exercer son métier. Oppenheimer se retrouve par conséquent dans une situation très dangereuse: que va t-il découvrir? Et si l'assassin faisait partie de l'élite nazie? 

     Mon opinion:  le mérite premier de Germania est la description parfaite de Berlin en ces mois de mai et juin 1944 alors que le compte à rebours de la défaite nazie entame sa dernière période. Harald Gilbers, à l'aide de témoignages écrits de l'époque, retrace l'angoisse des Berlinois terrés dans les abris souterrains pour échapper aux bombes, la recherche perpétuelle de nourriture et la peur de se faire arrêter par la Gestapo au moindre propos défaitiste. Harald Gilbers relate également les différents services de la police nazie (la SS, la Gestapo, la Kripo (Kriminalpolizei), le SD (service de renseignements du parti nazi), qui se retrouvent dans un embrioglio administratif au détriment de l'enquête. Parfois dans le roman celle-ci est même secondaire au profit de la relation historique ce qui a fait dire au site Books que "ce livre devrait être une lecture obligatoire, et pas seulement pour les historiens". Pour ma part la solution de l'égnime, c'est-à-dire la découverte et l'identité du criminel, me parait néanmoins quelque peu décevante.  Toutefois un premier roman d'un auteur à suivre. 

harald_gilbers_photo_site

Harald Gilbers

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